Faut pas se laisser abattre [ACHATS VROLG]

Après avoir fait un tour au château, afin de faire part de sa participation à une mission, qui le mènerait dans les montagnes, Vrolg fait le tour des échoppes indispensables afin de préparer un voyage sûrement long et éprouvant. Avant de pénétrer dans la taverne "Chez Bulinette" - nom que le demi-orc ne pu lire, bien qu'il ai compris ce qu'était ce bâtiment- il vida son outre par terre, alors pleine d'un liquide très légèrement rosé. C'était en fait de l'eau, mêlée au dépôt de la dernière fournée de vin, car pour un peau-verte, ce n'était que la seule utilité de l'eau : nettoyer pichets, outres et gobelets, lorsqu'on a un tant soit peu de respect pour ce que l'on boit (les autres se contentent de jeter les petits et grands contenants, une fois inutilisables).

L'intérêt de cette outre, de facture orque, en peau de sanglier tannée, est bien évidemment d'être solide, et de pouvoir contenir deux litres de vin, ce qui est appréciable après un massacre. Maintenant dans le tout aussi apprécié établissement, Vrolg marcha droit vers le tavernier, qui se déplaçait dans la grande pièce principale, entre le comptoir, la cave et les tables.

"Hola, tavernier !
-Et bien, me voilà ... Qu'est-ce qu'il vous faut ?
-Remplir ça de vin, et du bon, hein !
-Départ vers l'aventure ?
-Demain, très tôt !
-Bien. Attendez ici, je vais vous remplir votre outre.
-Pour pas qu'vous marchez pour rien, ramenez une bière, en plus. Et pas de la merdaille !"

Le propriétaire de la taverne partit donc, commande faire d'une mousseuse sur place et d'une outre de vin à emporter, ce qui coûterait au guerrier vingt-cinq pièces d'argent (soit 2,5 pièces d'or : 2l de bon vin et une choppe de bonne bière, restant 22,5 PO dans la bourse).

Attends, je lance un d20 pour voir ... Hé hé hé Twisted Evil

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Tiens tiens tiens ...

Ainsi donc le tavernier revint avec dans sa main droite une belle chopine de bière commune, mais dont il savait pertinemment qu'elle serait prise pour une perle d'houblon pour qui n'y était pas habitué, c'est-à-dire la plupart des étrangers venus à Mliuej. Mais dans sa main gauche, l'outre de cuir de Vrolg, rempli avec le vin de bonne qualité avec son tonnelet. Mais ce que tous ignoraient, c'est que ce n'était pas du vin ordinaire qui tenait lieu et place dans ce tonnelet. Non messieurs(/dames) ! Laissez-moi vous conter cette histoire ...

Tous commença à Takayalé, cité reconnu pour son caractère enjoué et joueur. A la nouvelle année, la procession fut des plus brillantes que la ville n'ait jamais connu. Sûrement parce que ce soir-là, les habitants, petits et grands, riches et pauvres, boiront tellement qu'ils en oublieront tout de la grandiosité de la fête, qui ne deviendra qu'un souvenir embrumé dans leur cervelle baignant dans le raisin (et pas dans la raison). La statue de la déesse Picrate, patronne des vignerons, avait été descendue des vignes, portées par les 4 plus grands ivrognes, chargés également de porter les 4 coins du drap, d'après une vielle légende communale. Entourée de banderoles de toutes les couleurs, elle avait le temps d'un jour redonné espoir aux soiffards qu'un jour le règne de la bière tyrannique prendrait fin, pour que le vin devienne à nouveau la boisson majoritaire en Terre de Fangh.

La nuit fut mémorable, dans le sens figuré, car le lendemain fut … calme, pour ainsi dire, car tout le monde était en train de décanter de la veille, en essayant pourquoi un tel avait atterri dans le mangeoire aux cochons, ou pourquoi une telle se retrouvait dans mon lit, pour le meilleur ou pour le pire …

Il était de coutume que les marchands se procurent du vin le lendemain, afin de ne pas gâcher la fête si la boisson venait à manquer. Bien évidemment, la plupart prenaient part aux festivités, et partaient ensuite sur les routes, profitant de l'aurore et du rythme régulier des roues de la charrette pour somnoler tant bien que mal, prenant en compte le mal de crâne très suspect.

L'un d'eux s'appelait Hankor Ungoute, et débutait dans le métier, ce qui fait qu'il n'avait pris aucune disposition en cas d'attaque de convois, assez fréquents pour les bandits expérimentés qui avaient compris la marche à suivre pour se faire du pognon et de la picole facilement. Heureusement pour lui, il avait également emprunté la mauvaise route, du fait de ses talents auprès de Mankdebol.

Manque de bol (là y a de l'imagination!) pour lui, des bandits surveillaient de très près cette route, et eurent tôt fait de le dépouiller, le laissant repartir avec sa charrette. Ce dernier était bien embêté, mais arrivé à la ville suivante, il portât plainte auprès des gardes, leur promettant une partie de sa cargaison s'il la ramenait saine et sauve.

Ni une ni deux, voilà les représentants de l'ordre parti à la recherche de la précieuse marchandise. Alors qu'ils craignaient de fouiller toute la forêt, il s'avisa que la mission de sauvetage s'avérât plus aisé que prévu, les brigands ne se faisant pas attendre pour consommer leur larcin, braillant comme des sauvages et marchants dans tous les sens pour attraper les lapins roses. Bien évidemment, l'avantage tactique de la surprise du côté des forces de la loi, ces derniers chargèrent comme des bourrins, trop heureux de se farcir des débutants et de remporter quelques points d'expérience. Et pas grave si cela était lâche, ça reste de l'expérience.

Malheureusement, il fallut se rendre à l'évidence : les voleurs avaient été de fins ivrognes, ramenant la vingtaine de tonnelet à un seul et unique survivant. Dotés d'esprits vils et malins, les gardes eurent l'idée de les imiter, et firent partir le tonnelet rejoindre ses compagnons d'armes au royaume du vin englouti. Revenu auprès du marchand, ils lui présentèrent le tonnelet, qu'ils réclamèrent en leur possession, l'ayant préalablement rempli de leur pisse, légèrement alcoolisée, afin de faire plus vrai. Le bleu ne l'entendit pas de cette oreille, et ne leur permit que d'y goûter, vantant les mérites du vin de Takayalé. S'en suivit une discussion vraiment très étrange, au bout de laquelle le vendeur se rendit compte de la supercherie et fit condamner les gardes buveurs à 2 jours dans les geôles pour leur apprendre à respecter la veuve et l'orphelin, mais surtout le bon vin.

Ne pouvant rentrer bredouille sans quoi son voyage serait déficitaire, le marchand laissa le tonnelet à un magicien, affublé au comptoir d'une taverne, lui suppliant d'user de ses dons pour remplir à nouveau le tonnelet de son ancien contenu. L'ivresse du sorcier arrangea les négociations, et le sortilège fut lancé sans incident, avec une réussite critique, aidé des bons soins de Picrate qui fut ému de la ténacité du marchand, qui deviendrait le chef de la guilde des marchands de boisson du Sud de la Terre de Fangh. Avant quoi il vendit son unique rescapé à Bulinette de Mliuej, en lui racontant simplement que rien de très extraordinaire s'était passé durant le voyage, et qu'il recommencerait volontiers l'année prochaine.

Pendant l'attente de ses boissons, Vrolg tenta de passer le temps en comptant ses doigts, et ne pu pas aller bien loin, n'ayant pas encore une réelle maîtrise des chiffres (si, si ! un jour il saura !). Il reporta alors son attention sur un troubadour jouant de la flûte, accompagné par un vieux semi-homme à l'air déjanté, dansant sur une table, et applaudit par les gens alentours, battant la mesure en s’esclaffant. Une des serveuses vint le voir, l'air inquiète.

"Monsieur Souscolline, je vous en prie, descendez avant de vous faire mal.
-Yahaha ! J'ai l'impression d'avoir à nouveau vingt ans !
-Monsieur, vous allez vous casser quelque chose ! Et vous, arrêtez de l'encourager !"

Le demi-orc se gratta la barde, pensif, alors que ses boissons arrivèrent, et prenant la choppe d'une main, il donna la somme due de l'autre. Le tavernier un peu roublard sur les bords posa l'outre sur la table et repartit à ses affaires, trop heureux que le guerrier n'ai pas réagit à la supercherie. En fait, il était bien assez absorbé par le danseur ivre pour ne seulement noter que la bière n'était pas dégueulasse, et assez fraîche pour être qualifiée de bonne.

Deux litres de vin pour l'aller, ce serait peut-être un peu juste, mais tant-pis, il ne pouvait se permettre d'en transporter plus, autant à cause de ses faibles moyens que par un semblant de raison : plus de vin, plus de charge. Plus de charge, plus lourd. Plus lourd, plus lent. Plus lent, moins de types à taper. Le ratio vin-baston était donc satisfaisant à deux litres. Et puis, mieux valait deux litres de bon vin que ... deux fois plus de mauvais.

Une fois sa bière vidée, il fit mine de sortir, et tomba sur les gredins de la veille, qui avaient vu leur plan échouer à coup de tord-boyau orc, et qui furent un peu forcés de lui payer un coup, espérant juste qu'il n'avait plus de cet alcool infâme sur lui. Au moins, ils savaient, vu sa mine, alors qu'il en avait bu bien plus qu'eux, qu'ils n'arriveraient pas à le saouler, et qu'ils ne pourraient pas le plumer. A vrai dire, c'était plutôt la peau-verte qui leur vidait les bourses, trinquant à tout, et surtout à n'importe quoi, avec ses "amis", résignés, et riant nerveusement à l'idée de se retrouver sur la paille.

Partit pour les Montagnes du Nord, en mission

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