Formation de Raynarès, la crique des pirates mauves.

Une chaise dans la gueule, ça fait mal. Vraiment mal. C'était ce que se disait Raynarès, à terre, le front en sang. Il se releva difficilement, et remarqua le silence qui régnait dans l'atmosphère. C'est à ce moment là qu'il remarqua le bout de cervelle sur sa chemise. Il l'enleva et se toucha le crâne. Ouf, ce n'était pas sa cervelle. Il remarqua alors le pseudo-gourdin planté dans la tête de Jeff. Celui-ci était mort, mort, mort, et ~~remords~~ re-mort. Le boulanger, quand à lui, se tenait debout, haletant à cause de la violence du coup. Raynarès ne put s'empècher d'éclater d'un rire franc et long. Il n'avait même pas eu a touché Jeff pour que ce dernier meurt ! Il ramassa le pendentif, taché de sang, et l'essuya consencieusement avant de le présenter au commerçant, le sourire aux lèvres.

Eh bah voilà. Tu l'as eu ta vengeance. Faudra quand même que tu m'expliques pourquoi t'as pas compris que mon engagement c'était du bidon ! Je comptais rallier son camp, et une fois la nuit tombée, me barrer avec ton bijou pour te le donner. Et toi, t'arrives comme un con dans la taverne, tu m'envoie une chaise à la gueule, et tu tues cette bouse de cochenille. Bravo.

Et il lui plaça le collier dans le creux de sa main.

Un grand sourire se dessina sur son visage, sourire qui devint inquiétant puisque ce dernier se mua en un rictus mauvais.
Il attrapa sèchement le pendentif et en le regardant dit :

- Mouhahhaaahhhahhah, je serai maintenant le plus puissant de tous les boulangers de la Terre de Fangh ! Jamais plus ma fournée sera trop cuite, ou manquante de farine, je serai le boulanger le plus riche du monde, je ferai du pain tellement bon que plus personne ne pourra aller l'acheter ailleurs, le monde sera à la merci de mon pain !

Son visage était devenu sombre et inquiétant, tandis que le pendentif semblait irradier d'une légère lumière rouge.

Et merde, un talisman. Rien de plus chiant au monde qu'un talisman que les non-mages peuvent utiliser. N'empêche que c'était pas ses affaires, après tout, il était là pour devenir assassin, pas pour s'occuper de ce que ferait ses employeurs. Aussi dit-il :

Ouha... Tu m'avais caché ça, le coup du talisman. Si tu veux, je te conseille de t'installer à Waldorg. Une bonne ville, avec de bons clients. Autrement, j'imagine que tu vas couler la concurence. Engage tes rivaux dans ta petite entreprise, ça leur fera un bon salaire, et évitera le chômage. Parce que si tu coule tes rivaux, et qu'en plus tu les mets au chômage, tu risques d'avoir des emmerdes avec la société, et j'ai pas envie qu'un de tes adversaires m'ordonne de tuer mon premier employeur.

Il se dirigea vers la porte, l'ouvrit et sorti. Une fois dehors, il lança :

Je ne veux pas de récompense. En échange, tu me fera des réductions sur tes oeuvres. Bonne chance !

Il s'en alla dans la nuit, d'un pas rapide, car il avait encore pas mal de route à faire avant d'arriver à l'université.

HRP : On termine ici, ou je dois tuer ce crétin de boulanger ?

[Désolé, j'étais pris par un concours et je t'ai un peu laissé tombé]

Le boulanger machiavélique ne semblait pas prêter attention aux dires de l'humain, il semblait perdu dans ses pensées et élaborait un plan démoniaque pour la domination du marché de la boulangerie.
Soudain, la porte s'ouvrit et tout le monde détourna son attention sur le cadavre pour la reporter sur l'individu qui venait tout juste d'entrer. Car l'individu en question n'était rien d'autre qu'une elfe, habillée de la manière des plus excentrique. Cette elfe était familière pour l'ex-employé du feu chef de gang, car il ne s'agissait ni plus ni moins de sa professeur.

- Et bien alors, qu'as-tu fait ?

La porte de la taverne s'ouvrit vivement, alors que Raynarès s'apprètait à partir. Une silouhette féminine entra dans l'établissement et s'arrêta à la hauteur de l'humain pour lui dire :

Et bien alors, qu'as-tu fait ?

Une voix d'elfe pour un corps d'elfe. La femme qui venait d'entrer n'était autre que Märj Hïnal, l'enseignante de Raynarès. Raynarès lui adressa un bonjour des plus respectueux, et entreprit ensuite de lui raconter toute son histoire depuis son départ de l'université dans les moindres détails. Son arrivée à la crique. Sa rencontre avec le boulanger. Son stratagème à la taverne puis le combat à mort contre feu Dorkn ; l'apparition de Jeff et sa mort, son plan qu'il n'avait pu mettre à éxecution, et enfin le talisman. Cela fait il lui glissa à l'oreille, désignant d'un geste furtif le boulanger :

Celui là aussi, je le liquide ?

La professeur écouta patiemment le discours de son élève, et suite à sa question, elle répondit :

- Je te laisse le choix de décider ; néanmoins je tiens à te féliciter, tu as réussi un démanteler un gang qui effectuait des razzias dans la région, en utilisant une infiltration réussie, digne d'un assassin.

Elle laissa sa phrase en suspens avant de la terminer :

- On peut donc dire que désormais ta formation est terminée, félicitation. Tu peux retourner à l'université pour demander ton diplôme de sortie.

Après avoir écouté les félicitations et paroles de l'elfe, le visage de Raynarès s'emplit de joie. Il venait de terminer sa formation d'assassin, et avait été reconnu capable de se débrouiller désormais seul par son professeur. Il la remercia, et prit une pièce qui trainait sur le comptoir. Il la lança en l'air.

* Face, je le laisse en vie. Pile, je le tue. *

La pièce retomba dans sa main. Il la regarda. Pile. Tant pis pour lui. Il sortit sa dague, et s'approcha avec prudence du boulanger. Celui-ci lui tournait le dos, plongé dans ses pensées et paroles machiavéliques. Le tuer était simple, il suffisait de lui trancher la gorge tout en exerçant une pression dans son dos qui le ferait basculer en arrière.

Le corps du boulanger machiavélique s'écroula sans un bruit, à peine juste un gargouillement.
Quant au talisman, il fut éclairé d'une vive lueur violette et s'embrasa pour disparaître dans un autre plan de l'existence.
Nulle trace du professeur elfe, surement retournée à l'université.

» [Ch. accompagnée] Glargh, navire et pirates !
» Bon Anniversaire Raynarès
» Raynarès, du début à la fin, en passant par le milieu