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Le Calme et la Tempête
Voilà bien longtemps que les Aventuriers ont quitté la région. Le fracas des armes a cessé, la fureur et la poussière sont retombés, la soif de gloire et de richesses s'est tarie. Mais les lieux ne sont pas morts pour autant : il reste toujours le vieil aubergiste, là, courbé derrière son comptoir ; et je gage que si vous aviez la curiosité de lui adresser la parole, il pourrait vous conter de grandes choses du temps passé, et allumer en vous une étincelle dont vous ne soupçonniez pas l'existence...
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| | Partir, c'est Mourir un peu... | |
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Otto Membre d'Honneur
Nombre de messages : 627 Age : 32 Citoyen de : Valtordu Sexe du Perso : Masculin Statut Spécial : Déserteur en cavale. Date d'inscription : 07/01/2007
Feuille de personnage Energie Vitale: (42/42) Energie Astrale: (0/0) Expérience: (0/140)
| Sujet: Partir, c'est Mourir un peu... Sam 6 Déc - 23:38 | |
| Otto laissa échapper un juron lorsque sa botte s'enfonça à nouveau profondément dans une ornière crasseuse du chemin boueux.
Il laissa échapper un long soupir.
Mais pourquoi donc lui fallait-il emprunter le chemin qui semblait être le plus défoncé de cette maudite forêt? La mince couche de neige et le froid mordant n'y changeait rien ; le sol demeurait tristement détrempé. Les flocons tombaient en tourbillonnant depuis l'aube, et la végétation était à présent recouverte d'une fine pellicule glacée. Otto regretta de ne pas avoir de gants plus chauds que ses malheureuses mitaines. Il marchait seul depuis voilà plusieurs longues semaines. Toutes ses économies avaient fondues, fondues comme cette fichue neige sur le sentier ! Il pensa à Hroth, son fidèle compagnon. Il l'avait envoyé dans cette forêt lugubre quelques mois plus tôt, et ne l'avais pas revu depuis... Le froid lui pinçait le cœur, et tout lui sembla vain. Les yeux baissés vers le sol, une larme lui coula le long du nez et resta suspendu là, indécise comme si elle doutait elle-même.
Otto l'essuya du revers de sa manche et sentit sous ses doigts la crasse collante qui couvrait son visage.
Il renifla.
L'ornière devait bien faire quarante centimètre de profondeur, et il y était donc embourbé pratiquement jusqu'au nombril. Il posa sa main sur le sol; ses doigts s'enfoncèrent dans la boue glaciale. A nouveau, il soupira.
La botte produisit un bruit de succion immonde lorsqu'il l’arracha du sol. Il se remit sur pied, et sans prendre la peine de s'essuyer, avança encore d'un pas sur le chemin. | |
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