Dalnor le Belliqueux Démon de la Démotivation
Nombre de messages : 881 Age : 31 Citoyen de : La Terre des MJs Sexe du Perso : Masculin. Statut Spécial : Petit, barbu et moche. Date d'inscription : 08/09/2007
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| Sujet: Le Reliquaire Dim 8 Sep - 15:56 | |
| Dalnor évoluait dans un cauchemar éveillé. Il avait fini par se persuader avoir été capturé par une bande de Hobbits sauvages qui, par le truchement d'un affreux rituel, l'avaient plongé au cœur d'une fournaise dantesque destinée à le rôtir vif pour le dévorer ensuite. Et le Nain commençait à croire que personne n'avait amorcé le minuteur, et que la sonnerie stridente signifiant la fin du calvaire ne viendrait jamais.
Il marchait depuis des heures dans un labyrinthe de roche, rendu brûlant par le soleil de plomb et les vents du désert de dunes qui s'étendait au-delà. Le sol et les parois semblaient chauffés au rouge et irradiaient une chaleur insoutenable, et la sueur qui coulait sur le visage rouge brique du Nain traçait une multitude de sillons sales parmi les rides et la poussière. Les rares endroit où subsistait un peu d'ombre ne procuraient plus à Dalnor la moindre fraîcheur.
Autour de lui s'étendait un réseau complexe de plaques rocheuses, acérées et comme empilées là des siècles plus tôt par quelque colosse désœuvré. L'ensemble formait fossés, corniches et parois escarpées, du même brun-ocre uniforme à perte de vue. Dalnor portait un lourd sac de voyage qui s'ingéniait à pousser la torture encore plus loin, lui sciant les épaules et pesant sur son dos le poids d'un âne mort - l'odeur de charogne en moins. Le Nain y avait depuis longtemps fourré en vrac ses armes et sa cotte de mailles, et cheminait péniblement torse nu, sa chemise nouée sur la tête.
Il crut un instant à un mirage en découvrant une immense arche de pierre taillée à demi effondrée. L'édifice semblait avoir appartenu à un ensemble plus vaste, probablement une muraille, haute et solide. Dalnor comprit alors qu'il avait atteint son but. Il se tenait devant une large vallée, renfermant les restes d'une vaste cité morte, qui accrochait ses vieux os aux flancs rocheux.
Les violents vents chauds qui la balayaient avaient érodé les vielles pierres blanches et amoncelé du sable dans les rues, formant de vastes dunes qui couvraient parfois entièrement les bâtiments. Le Nain avait senti son fardeau s'alléger, et parcourait les rues désertes d'un pas un poil plus alerte que quelques temps plus tôt. Les bâtisses étaient basses et carrées, et leurs murs épais parvenaient à conserver un peu de fraîcheur à l'intérieur.
Le Nain jeta son dévolu sur une antique demeure dans laquelle le sable n'avait que peu pénétré, sombre et tortueuse, comme l'aiment ceux de son peuple. Il déposa sans plus de cérémonie son barda dans un coin, roulant des épaules pour calmer la douleur et s'étirant avec force grognements ; et son sac lui tint lieu d'oreiller lorsqu'il s'affala dans un coin sombre pour reposer son dos brûlé et ses jambes éreintées par le voyage.
Fermant les yeux, il rumina un moment la raison de sa présence en ces lieux, puis sombra dans le sommeil. | |
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