Zaeseth Helimond
Nombre de messages : 196 Age : 28 Citoyen de : Chnafon Sexe du Perso : Masculin Statut Spécial : Elfe gris Date d'inscription : 05/07/2011
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| Sujet: Metallic Hiss Mar 7 Mai - 9:35 | |
| Voici une petite nouvelle de mon cru que j'ai écrite il y a deux-trois ans pour un concours entre membres d'un forum. Pour le contexte, l'histoire se déroule dans les parties basses d'Archaos, une cité-ruche de l'univers Warhammer 40 000. Le but du concours était d'écrire une nouvelle ayant pour sujet un gang. ~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~ Le quartier marchand de la Ruche Basse regroupe toutes les boutiques possibles et imaginables, portant sur une multitude de domaines comme l'alimentaire ou les produits exotiques. En ce lieu, la concurrence est rude parmi les vendeurs afin de s'enrichir ou même d'anéantir totalement les boutiques concurrentes en volant leur part de marché. Dans ce but, certains sont prêt à tout, même à faire "disparaitre" de façon définitive un concurrent devenu un peu trop gênant...Les gigantesques panneaux éclairants, accrochés au plafond de chaque étage du quartier marchand, étaient éteints depuis plusieurs heures. La nuit laissait place à un nouveau type de commerçants : barmans, vendeurs de produits illégaux ou prostituées dominaient à cette heure l'économie de la Ruche. Seuls quelques néons ou façades éclairantes émettaient un peu de lumière, suffisante pour éclairer les rues, mais sur les toits, l'obscurité était totale. Dans ces ténèbres oppressantes, deux silhouettes se déplaçaient furtivement de toits en toits, usant avec agilité des différents couverts afin d'être totalement invisibles de la rue.J'avançais discrètement, mon camarade, portant tout comme moi une tenue d'un noir profond, me surveillait de ses deux yeux : c'était ma première véritable mission. Le Grand Maître avait désigné un vétéran afin de m'assister et de lui faire un rapport détaillé. Je réfléchissais durant le trajet jusqu'à la résidence de notre cible, sur la façon d'agir, devrai-je me montrer obéissant et suivre mon compagnon, ou au contraire prendre les devants et montrer mes capacités, au risque d'un fiasco si la mission échouait par ma faute ? Mais déjà le bâtiment était en vue, et je devais me concentrer, tout devait se passer pour le mieux, j'avais passé les trois derniers mois à envisager toutes les possibilités d'approche et de fuite, la cible était seule ce soir, le crime serait sans témoin comme à notre habitude. Nous étions sur un bâtiment surplombant celui de notre cible afin d'avoir une vue d'ensemble. Je sortais rapidement mes jumelles à vision nocturne et scrutait les environs. Quatre gardes près de la porte et trois sur le toit, dont deux jouant aux cartes. Aucun imprévu n'était à signaler et nous allions profiter de notre position pour éliminer efficacement les trois vigiles sur le toit. Mon sac glissa sans bruit de mes épaules et j'en sortis mon long fusil à lunette, équipé d'un silencieux de très bonne facture et d'un trépied. Au moins un garde allait périr, j'en étais sûr, aucun des quatorze autres membres de notre "société" ne ratait sa cible, en grande partie à force d'entraînement, quant à moi, je la ratais une fois sur vingt à cette distance. - Je prend les deux hommes fixes, tirs dans 20 secondes. Une réponse de ma part n'était pas nécessaire, la hiérarchie m'obligeait à me plier à ses choix. Je m'allongeai et collai mon oeil contre la lunette de visée, un petit réticule rouge m'indiquait l'endroit où la balle atterrirait, en prenant en compte la distance de tir. J'étais prêt, le doigt sur la gâchette, plus que trois secondes, deux, une. Les deux fusils émirent de concert un bruit feutré, presque imperceptible. Mon homme gisait sur le dos, la balle l'ayant frapper au milieu du front puisqu'il nous faisait face. Les deux autres étaient également morts, une seule balle avait suffi car ils étaient dans notre alignement. Il n'y eut aucune marque de réjouissance, le contrat passait avant tout. A ce propos, je me souviens encore du moment où le Grand Maître m'avait reçu dans son bureau pour m'exposer ma mission. La cible devenait un peu trop gênante pour notre client, elle s'enrichissait rapidement et gagnait une place de plus en plus importante dans l'alimentation de la Ruche Basse, empiétant désormais sur la part de marché de notre employeur. En soit, c'était une mission assez courante, la plupart de nos clients voulaient faire "disparaitre" quelqu'un qui les ennuyait, ou qui leur avait fait du tord, le paiement était certes assez conséquent, mais nos services étaient garantis et même la totalité du gang pouvait agir en cas de besoin. Plusieurs meurtres des semaines précédentes, souvent impliquant des personnalité relativement importantes, avaient faits la Une des journaux télévisés portant sur la criminalité, avec des déclarations incongrues en quoi les auteurs avaient été arrêtés par les services de l'ordre, guidés par l'Empereur-Dieu... Nous ne bougeâmes pas pendant plusieurs secondes, le temps de constater une éventuelle réaction, puis nous rangeâmes notre équipement. La suite fut simple, nous avancions discrètement vers le toit de l'immeuble visé. Une trappe ouverte servait d'accès à l'intérieur grâce à une échelle dépliée. Les fourreaux contenant mes deux sabres pendaient toujours à ma ceinture, il faudra laisser la marque de notre entreprise d'une façon reconnaissable, qu'on sache qui avait tué ce négociant. Je sortis de mes holsters de cuisses mes deux MAC-11SLC silencieux, un modèle fiable et précis. Des jumelles de vision nocturne vinrent compléter ma panoplie, permettant une action discrète dans le noir. Je passais en premier, l'échelle fit un léger bruit quand je descendis, rien de très grave toutefois puisqu'il fut étouffé par nos assourdisseurs. La chambre de la cible se situait deux étages en dessous, des escaliers en métal permettait un accès facile, mais trop évident : des gardes devaient sûrement être postés devant la porte de la pièce. Les conduits d'aération, plutôt large pour la Ruche Basse, firent notre bonheur. Un tournevis multifonction régla rapidement le problème de la grille rouillé par l'humidité et l'usure, et nous nous engouffrâmes dans ce tunnel miniature. Nos assourdisseurs jouaient leur rôle à merveille et nous ne tardâmes pas à nous retrouver au dessus de la grille qui reliait les conduits à la salle de bain de la chambre. Le tournevis remplit à nouveau son office et nous glissâmes au milieu de la pièce. Mon supérieur me fit signe de me préparer et il ouvrit la porte doucement. La chambre à coucher était assez bien décorée, dévoilant de ce fait la richesse de son propriétaire, un bureau mal rangé abritait un ordinateur et diverses piles de papiers. Le lit occupait un large espace et à mon plus grand étonnement, la cible n'était pas seule. Une jeune femme était blottie contre notre cible, la manoeuvre allait se révéler compliquée : je n'avais rien prévu pour maîtriser un témoin, ma réflexion m'accaparait complètement. Devant mon absence de réaction, mon compagnon sortit de sa sacoche une seringue hypodermique, mon incompétence allait être notifiée sur son rapport... L'assassin s'accroupit et s'approcha lentement du lit, la moquette douce étouffait ses bruits de pas. Il vida entièrement la seringue dans la gorge de sa victime, qui fronça brièvement les sourcils avant de sombrer dans un profond sommeil. Mon supérieur me fit signe de la tête, et je dégainais mes deux sabres effilés, capable de trancher aussi bien la chair que le métal tandis qu'il bâillonnait rapidement le négociant sans qu'il eut le temps de réagir, et en quelques secondes il s'agitait par terre, les yeux implorant une merci qui ne viendrait pas. Mon supérieur le souleva et le mit à genoux devant moi. L'adrénaline coulait en moi, j'allais enfin devenir un véritable membre en accomplissant mon premier crime. Mes deux sabres se levèrent très haut au-dessus de la tête de la cible, avant de fondre sur elle en un souffle. S'en suivit un petit bruit métallique quand elle fut séparée en quatre parties, répandant du sang et de la cervelle sur le sol. Le cadavre tomba sans bruit et portait désormais une marque connue, celle du gang " Metallic hiss" portant si bien son nom. Ce rituel de mise à mort remonte à des temps très anciens, aux prémices de ce groupuscule, quand le premier Grand Maître accomplit grâce à ses deux sabres familiaux, la même exécution. Depuis lors, ces sabres légendaires sont transmis de génération en génération aux différents Grands Maîtres, et servent d'exemples aux nouveaux sabres forgés. A la suite de cette mise à mort, le premier Grand Maître mis en place un credo, auquel de nos jour exactement quinze assassins obéissent et qui consiste en une grande force physique et mentale. Les différents membres vivent tous dans un même endroit, le Temple, qui consiste en un bâtiment fortifié et protégé contre des agresseurs éventuels. Au commencement, ce gang ne possédait presque aucune célébrité et effectuait des actions mineures, mais avec le temps, il est devenu connu et possède désormais un solide réseau d'informateurs et d'intermédiaires qui prennent contact avec les clients désireux d'un service efficace. L'argent permit d'accéder à un meilleur équipement et d'augmenter encore l'envergure des cibles attaquées. Les membres des "Metallic hiss" font désormais partie des légendes urbaines, des ombres, insaisissables et indomptables, ce qui renforce d'autant plus leur prestige. Dans peu de temps, le gang migrera dans la Ruche Haute, où les contrats seront cette fois beaucoup plus intéressants, personne ou presque ne sera bientôt à l'abri.The end | |
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