[chasse][chasse au trésor] Les premières, soyez indulgents^^

A quelques lieues de Waldorg, quelque part dans les collines, Raynarès rampait sur le sol encore mouillé par la dernière pluie. Il glissait sans trop de problème sur l’herbe, prenant soin de faire le moins de bruit possible. Ayant auparavant repéré un lapin qui se glissait dans son terrier, il s’était dit qu’il reviendrait un peu plus tard, avec pour espoir de l’attraper. L’humain était donc revenu afin de chasser le petit animal, et ainsi s’assurer les repas de la journée. Raynarès avait longuement attendu que le lapin sorte de son trou, pour pouvoir s’attaquer aux petits, si l’animal en avait.

Il rampait donc, s’approchant du terrier avec maintes précautions. Le terrier était bien entendu trop étroit pour qu’un homme puisse y entrer. Néanmoins, il n’était pas très profond, car Raynarès pouvait distinguer quatre paires d’yeux, ainsi que les corps auxquels ils appartenaient. L’un deux était plus imposant que les trois autres, ce qui laissait supposer qu’il s’agissait du père ou de la mère. L’humain bloquant l’entrée/sortie, ils ne pouvaient s’échapper. Il tendit donc sa main attrapant le plus gros spécimen, d’une manière des plus communes : par les oreilles. Ce ne fut pas une partie de plaisir, car l’animal lui mordait hardiment la main, tant et si bien que le sang écarlate de l’humain se mit à couler. Ce dernier abattit alors son autre main sur la nuque du lapin (je ne nommerais pas cette technique, sinon cette histoire risque de tourner au ridicule…). Il s’empara ensuite des petits, assez grands pour être conscients du danger, mais trop jeunes pour pouvoir se défendre, puis les tua sans soucis.

Après, s’être confectionné un bandage de fortune qu’il plaça sur sa main, Raynarès examina l’auteur de sa légère blessure. C’était une femelle. Le lapin qu’il avait vu sortir devait donc être le père. L’humain posa donc les cadavres à terre, et se cacha un peu plus loin. Il sortit sa dague et jugea optimale la distance qui le séparait des dépouilles. De longues minutes s’étaient écoulées lorsque le mâle apparut. Il bondit immédiatement vers les cadavres, mais le temps de les rejoindre, il était déjà projeté contre le sol, la dague planté dans le flanc droit. Raynarès lui brisa le cou, abrégeant les souffrances du jeune mâle. Il essuya la lame contre ses vêtements, puis ramassa les cadavres et se mit en route vers Waldorg, la nuit commençait à tomber.

Voilà quelques heures que Raynarès marchait dans les collines. Il avait honte de le dire, mais il s’était purement et simplement paumé. Il tournait donc en rond depuis sa petite chasse, s’arrêtant par moments pour examiner les environs. Ce fut lors d’une de ses petites pauses qu’il entendit un bruit clair, non loin de lui. Le tintement d’une lame. L’humain se releva vivement et sortit sa dague, croyant à une embuscade. Mais non, rien. Un bruit plus fort se fit entendre, celui de deux lames qui s’entrechoquaient. Raynarès prit ses affaires, et s’élança aussitôt dans la direction de la rumeur. Il découvrit alors, dans un espace dégagé, deux hommes, épée au poing, qui combattaient l’un contre l’autre avec fureur. Ils étaient de force égale, si bien qu’aucun d’eux n’était blessé jusqu’à maintenant.

Le premier était jeune, bouclé brun, et portait de simples vêtements légers. Ceux-ci lui assuraient une bonne esquive, ainsi qu’une totale liberté de mouvement. Le second, quand à lui, était plus âgé, une légère barbe rousse apportait un peu de gaieté sur son visage couvert de cicatrices. Il portait une armure complète de cuir, de bonne qualité, prouvant donc une certaine expérience du combat rapproché.

Comme aucun des deux duellistes ne semblait l’avoir remarqué, Raynarès s’adossa contre un arbre, dague en main, et observa le combat. Le rouquin commençait à prendre un grand avantage sur son adversaire, car celui-ci faiblissait sous les assauts répétés de son ennemi. Une petite minute s’écoula, pendant laquelle le jeune homme était de plus en plus en mauvaise posture. Ce dernier tomba à terre, à la merci de son rival. Raynarès se dirigea alors vers le rouquin, et le poignarda dans la nuque avec une vivacité des plus remarquables. L’homme s’écroula à terre, sans un bruit. Le jeune homme se releva, tandis que Raynarès cherchait d’éventuelles pièces d’or sur sa victime. Bredouille, il le rejoignit d’un pas rapide, dague à la main.

" Merci. Sans vous…
- Ne me remercie pas. "

Un léger râle, suivi d’un bruit de chute. Raynarès retira sa dague du cœur du pauvre humain, la nettoya sur les vêtements du jeune homme et la rengaina directement après. Il le fouilla, avec plus de chance, cette fois. Une petite bourse qui ne contenait que quelques malheureuses piécettes.

* Enfin, c’est mieux que rien… Merde ! J’aurais dû lui demander la route de Waldorg, avant de le buter ! Fait chier… *

Il reprit alors sa route, marchant longuement, avant de tomber, beaucoup plus tard, sur un groupe de marchands qui lui indiquèrent cordialement la route qui le mènerait jusqu’à son nouveau chez-lui.

Vroap! Raynarès trouve sur le corps une bourse de 15 pièces d'or, et empoche 30 ixpés!

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